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Rudis Sylva



Historique de la maison d'horlogerie Rudis Sylva



NouveautEs par annEe

2009

Visite chez Rudis Sylva

Sur les traces de la compétence horlogère

Le 17 novembre 1384, Imier avait fini par céder. Il était tard, il avait entendu et surtout il avait écouté.
Ecouté la plaidoirie acharnée de Ruedin, Jean de son prénom, venu tout droit de Cressier - Le Landeron, des bords du lac de Neuchâtel, lui solliciter une franchise d'impôts pour tous ceux qui s'attelleraient à défricher la montagne des bois.

cadran solaire

Une montagne, ou plutôt un vaste plateau sis à 1000 mètres d'altitude où régnait de robustes sapins que personne jusqu'ici n'avait osé braver. Le roi des forêts - comme on l'appelait au contour - siégeait sur les hauteurs et aucun outil ou huile de coude n'avait jusqu'alors pu prétendre à son trône. Le sapin était maître, il était seigneur du pâturage, berceau du loup et du renard, parade aux vents et aux précipitations. Le sapin régnait et nul ne s'était risqué à contester sa suprématie sur les hauts plateaux jurassiens.

Mais Jean Ruedin et ses amis avaient eu raison des diktats de l'évêché de Bâle.
Imier de Ramstein, Prince- Evêque de ce vaste fief, avait accordé une totale franchise d'impôts aux colons du royaume du sapin. Le printemps venu, Jean Ruedin s'en fût braver les résidus neigeux du haut plateau.
Armé de haches et de scies, l'aventurier établit son camp sur les pentes du Doubs, une rivière furibonde qui s'émancipait au fond d'un «canion » de 400 mètres de profondeur.
Mordus par les crocs de la scie, léchés puis dévorés par les feux en furie, les sapins s'étaient inclinés face à la hardiesse de l'homme venu du bas.
Les larges troncs servirent à construire des bâtisses qui abritèrent les premiers habitants des hautes terres jurassiennes baptisées Les Bois, Le Noir-Mont, Les Breuleux ou même les Enfers.
Imier n'y avait à coup sûr pas songé, mais son décret allait conduire ce patrimoine d'altitude vers de somptueuses croisades : la conquête du savoir-faire horloger.

Naquit alors La Franche Montagne.
Rudis Sylva : De Jean Ruedin et de Sylva, en latin la forêt. Rudis Sylva est devenu Les Bois...

Uncovering the history of watchmaking expertise

On the 17th November 1384, Imier finally gave in. It was lace, he had heard and he had listened Nard. Listened to the passionate appeals of one Jean Ruedin, corne straight from Cressier - Le Landeron, on the shores of Lake Neuchâtel, to seek a tax exemption for anyone willing to undertake the task of clearing the trees up on the mountain.

A mountain, or rather a vast plateau towering 1,000 metres above sea level, covered by rugged firs which no-one had ever dared tackle. The king of forests - as il was known to those who lived around ils edges - commanded the high ground, and no tool or effort of man had thus far corne close to conquering il. The fir reigned supreme, lord of the pasture, home to fox and wolf, ils branches creating an arena for winds and rains. The fir was king, and none had yet ventured to challenge ils supremacy atop the Hauts Plateaux of the Jura.

But Jean Ruedin and his friends had defied the decrees issued by the Bishopric of Basel. Imier de Ramstein, Prince-Bishop of ibis vast territory, had granted a complete tax exemption to inhabitants of the heavily forested region. With the arrival of spring, Jean Ruedin had set out to brave the last remaining snows on the Haut Plateau.
Armed with axes and saws, the adventurer set up camp on the slopes bordering the Doubs, a raging river whose course led il through a 400-metre deep canyon. Riven by the teeth of the saws, licked and consumed by the flames of ferocious fires, the firs surrendered to the grim determination of the voyager from the lands below.

échelles de la mort

The broad trunks were used to construct the buildings that would bouse the very first settlers on the high terrain of the Jura, christened Les Bois (The Woods), Le Noir-Mont (Black Mountain), Les Breuleux (Burning Torches) or even Les Enfers (Hell). Imier could not have known il, but his decree was about to set this lofty community on a great and glorious path: the pursuit of watchmaking expertise.

And so La Franche Montagne was born.
Rudis Sylva: From Jean Ruedin and Sylva, Latin for 'forest'. Rudis Sylva became Les Bois...