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Chanel

 

 

 


Les nouveautés 2010 des montres Chanel (On en parle sur le forum)

J12 Marine

Boîte
• version en céramique high-tech* noire microbillée avec bracelet caoutchouc noir et lunette bleue (38 et 42 mm) ou lunette noire (42 mm).
• version en céramique high-tech* blanche polie avec bracelet caoutchouc blanc et lunette blanche (38 mm).
• fond en acier avec décor gravé.
• lunette tournante unidirectionnelle en acier, crantée et équipée d’un disque en céramique high-tech* (bleu ou noir) ou en saphir gradué 60 minutes pour une lecture facile et précise du temps d’ immersion.
• résistance à une pression équivalente à celle d’une profondeur de 300 métres (30 atm).
• mouvement suisse mécanique à remontage automatique (28'800 alternances) .
• réserve de marche : 42 heures.

J12 Marine

Case
• Black high-tech* sand-Blasted ceramic and steel case with Black ruBBer Bracelet and Blue Bezel (38 and 42mm) or Black Bezel (42mm).
• white high-tech* polished ceramic and steel case with white ruBBer strap and white Bezel (38mm).
• engraved steel Back.
• unidirectional rotating steel Bezel, engraved and equipped with a high-tech* ceramic or sapphire dial (in Blue or Black) for easy reading of time under water.
• resistant to a pressure depth of 300 metres (30 atm).
• mechanical swiss automatic movement (28,800 viBrations/hour).
• power reserve: 42 hours.
• functions: hours, minutes, seconds, date and time under water on the Bezel.

 

 

J12 rétrograde mystérieuse

En 2010, comment imaginer une J12 de haute horlogerie qui respecte intégralement les codes de la maison Chanel ? Comment donner corps à cette envie de montre compliquée parfaitement ronde ? Comment marier la tradition de Chanel et la tradition micro-mécanique suisse ?
Giulio Papi, qui a signé quelques-unes des plus intéressantes néo-complications de ces dernières années, s’est pris au jeu de Chanel.
Réponse immédiate : il faut changer la couronne de place ! Pourquoi pas sur le cadran, ce qui n’avait encore jamais été tenté ? C’était poser du même coup le problème des aiguilles : comment les faire tourner autour du cadran si cette couronne encombre le passage ? Ce qui revenait à poser un second problème : celui d’une couronne en relief sur la montre. Pourquoi pas une couronne verticale escamotable, ce qui serait encore plus osé ?

j12 trm

Il fallait donc inventer, dans un mouvement à tourbillon, une aiguille des minutes capable de faire non seulement le tour du cadran, mais aussi le tour de la couronne posée en plein cadran. Seul moyen : l’aller-retour !
Faire avancer l’aiguille des minutes jusqu’à ce qu’elle bute sur la couronne, puis la faire repartir en arrière jusqu’à ce qu’elle puisse se repositionner de l’autre côté de la couronne. Dans ce cas, si on avance, puis qu’on recule avant de reprendre sa course, que devient la précision de la montre ? Comment peut-elle donner l’heure au cours de cet intervalle rétrograde ? L’aiguille ne pouvant plus indiquer les minutes, des chiffres – affichage digital – s’en chargent dans un guichet loupe situé entre 5 h et 6 h. Idée ingénieuse qui ne perturbe en rien la marche de l’aiguille des heures.
On commence à mieux comprendre le nom de la montre : « Rétrograde » pour l’aiguille des minutes qui inverse sa course dix minutes pendant lesquelles, à chaque tour de cadran, l’aiguille revient se placer sous la couronne – soit entre 10 et 20 de chaque heure, la minute étant décomptée en chiffres dans le guichet-loupe en bas du cadran ; « Mystérieuse » pour les arcanes de ce double affichage analogique et digital. Soit une complication horlogèrement très pointue et esthétiquement très forte. Simple à imaginer, mais pas forcément à réaliser ! D’autant que cette aiguille séquentiellement rétrograde, doublée d’un affichage digital des minutes, est une première absolue dans l’histoire horlogère.
Tout comme la couronne verticale intégrée dans le cadran, qu’on désactive en la repoussant à fleur de la glace pour l’activer d’une pression du doigt et la faire « remonter » pour être manipulée.
En résumé, que se passe-t-il à chaque heure ?
• Pendant les dix premières minutes, heures et minutes se lisent de façon très classique au centre de la montre.
• A la dixième minute de l’heure (soit la position des 2 h autour du cadran), l’aiguille des minutes inverse sa rotation et repart en arrière. Elle tourne donc à l’envers et elle va mettre dix minutes pour rejoindre sa position classique à la vingtième minute (4 h autour du cadran). Pour cette anti-révolution de 300° (50 min x 6°/min), elle « régresse » donc au rythme de cinq minutes de cadran toutes les minutes.
• Pendant ces dix minutes de rétrogradation, on peut lire chaque minute écoulée sur un disque gravé de 11 à 19, dans un guichet-loupe. Ce disque numérique ne défile lentement que pendant cet intervalle de retour en arrière. Il est en position neutre (sans chiffre) pendant les cinquante minutes de la rotation normale de l’aiguille des minutes.
• Après les dix minutes de l’épisode rétrograde, la lecture de l’heure reprend son cours normal.
• Ce retour en arrière de l’aiguille – une inversion « glissante » de sa marche – n’a pas d’effet gênant sur la précision de la montre, contrairement au système classique des aiguilles rétrogrades, qui réclament l’armement d’un ressort et donc une surconsommation d’énergie...
• A 11 h, une réserve de marche par aiguille indique le temps de fonctionnement du mouvement jusqu’à son prochain remontage manuel (le mouvement est prévu pour fonctionner pendant dix jours, une fois deux barillets parallèles totalement remontés).
Et quelles autres subtilités mécaniques se cachent encore dans cette J12 Rétrograde Mystérieuse ?
• Pour utiliser la couronne verticale, qui est normalement abaissée en position repos (déconnexion des fonctions), il faut la pousser. Elle remonte alors de son logement.
• Pour mettre la montre à l’heure, on appuie sur un poussoir vertical en céramique dissimulé dans la décoration de la lunette : situé à 2 h, ce poussoir permet d’avancer les aiguilles de la montre pour ajuster l’heure et les minutes (y compris celles qui sont situées entre 10 et 20, avec une vitesse de rétrogradation accélérée). Pour déconnecter cette fonction mise à l’heure, on appuie le poussoir situé à 4 h.
• Pour basculer en mode remontage, on déclenche le système en actionnant le poussoir vertical à 4 h : on remonte le mouvement en tournant la couronne. Il faut une cinquantaine de tours pour recharger entièrement les deux barillets, cette charge se vérifiant sur la réserve de marche.
• Pour désactiver la couronne verticale, on la repousse dans son logement, où elle restera bloquée jusqu’à la prochaine sollicitation...
• Ne pas oublier les ponts monolithes et la platine en céramique, dont on remarque le superbe dessin au dos de la montre.

Voir la vidéo

2010 - how to devise a fine watchmaking J12 totally in line with the designs of the House of Chanel? How to turn this desire for a perfectly round complicated watch into reality? How to marry Chanel tradition and Swiss micro-mechanical tradition?
Guilio Papi, author of some of the most attractive neo-complications in recent years, took up the Chanel challenge. Immediate response - move the crown! Why not put it on the dial, something never tried before?
This immediately raised the problem of the hands - how to make them move round the dial with this crown in the way? This in turn created a further problem - a raised crown on the watch. Why not a vertical retractable crown which would be even more daring? Just because it’s never been tried doesn’t mean it can’t be done, especially when the Chanel and Giulio Papi teams are working together. It was therefore necessary to invent, in a tourbillon movement, a minute hand capable not just of moving around the dial but also around the crown right on the dial itself.

The only way - the return journey! Move the minute hand forward until it butts up against the crown, then reverse it until it is positioned on the other side of the crown. In this case, if the hand moves forward then goes into reverse to pick up its travel, what happens to the accuracy of the watch? How can it give the time during this retrograde interval?
As the hand can no longer indicate the minutes, figures - digital display - step in in a magnifying aperture located between 5 o’clock and 6 o’clock, an ingenious idea which in no way disturbs the rate of the hour hand. The name of this watch is beginning to take on meaning: Rétrograde for the minute hand which reverses its travel for ten minutes during which, at each revolution of the dial, the hand returns to its position under the crown - i.e. between 10 and 20 past each hour, with the minute counted in figures in the magnifying aperture at the bottom of the dial - and Mystérieuse for the mysterious workings of this dual analog and digital display.
It is a highly technical and very aesthetically-pleasing watch complication. Simple to devise but perhaps not so simple to produce!
All the more so as this sequentially retrograded hand, duplicated by a digital display of minutes, is an absolute first in watchmaking history. Just like the vertical crown built into the dial, which is deactivated by pressing it flush with the crystal or activated by finger pressure to “release” and manipulate it.
To summarise, what happens every hour?
• For the first ten minutes, hours and minutes are read very traditionally in the middle of the watch.
• At the tenth minute of the hour (i.e. at 2 o’clock on the dial), the minute hand reverses its rotation and turns anti-clockwise. It is therefore moving backwards and will take ten minutes to return to its traditional position at the twentieth minute (4 o’clock on the dial). For this counter revolution of 300 (50 min. x 6/min.), it “regresses” at the rate of five minutes of dial every minute.

j12

• During these ten minutes of retrogradation, every minute passed can be read on a disc engraved 11 to 19 in a magnifying aperture. This digital disc only moves slowly during this interval of moving backwards. It remains in neutral (no figures) during the fifty minutes of the normal rotation of the minute hand.
• After the ten minutes of moving backwards, reading the time returns to normal.
• This moving backwards of the hand - a “sliding” reversal in its rate - has no adverse effect on the accuracy of the watch, unlike the traditional system of retrograde hands, which requires coiling a spring and therefore an excessive consumption of power.
• At 11 o’clock, a power reserve per hand indicates the operating time for the movement until it is next wound manually (the movement is designed to operate for ten days, once two parallel barrels are fully wound).
And what other mechanical subtleties are still hidden in J12 Rétrograde Mystérieuse ?
• The vertical crown has to be pressed to make it usable - it is normally lowered in stand-by position (functions disconnected). It then rises out of its housing.
• To set the time correctly, a vertical ceramic push-piece concealed in the bezel decoration is pressed: located at 2 o’clock, this push-piece is used to move the hands forward to
set the hour and the minutes (including those between 10 and 20, with an accelerated retrogradation speed). The push-piece at 4 o’clock is pressed to disconnect this time setting function.
• To transfer to winding mode, the system is activated by pressing the vertical push-piece at 4 o’clock: the crown is turned to wind the movement. Fifty turns are needed to wind both barrels fully. This can be checked on the power reserve.
• To deactivate the vertical crown, it is pressed back into its housing where it remains blocked until next required.
• Do not miss the monolithic bridges and the ceramic mainplate, with its superb design on the back of the watch.

The vidéo